Nous pouvons parfois croire que nous agissons pour autrui, alors qu’en réalité, si nous sommes honnêtes, nous nous rendons compte que cela nourrit avant tout notre propre plaisir ou notre ego. Autrement dit, nous le faisons pour nous sentir mieux, ou pour éviter la culpabilité.
À l’inverse, nous pouvons aussi penser que nous faisons quelque chose pour notre propre satisfaction, alors qu’au fond, c’est le plaisir de l’autre qui nous motive.
Du plaisir, oui ! Mais pour qui ?
Ces deux situations ne posent aucun problème, bien sûr, à condition de les regarder avec lucidité et d’être authentique envers soi-même.
Pourquoi est-ce si important d’y mettre de la conscience et de l’honnêteté ?
Parce que si nous ne savons pas vraiment à qui nous faisons plaisir, il nous est tout aussi difficile de savoir ce que nous désirons réellement.
Nos désirs véritables se perdent dans les méandres des attentes sociales, des obligations et des normes.
Envie, désir, plaisir… des mots tabous ?

Il est vrai que nous avons rarement été encouragés à suivre nos désirs. Au contraire, nous avons souvent été freinés.
Je me souviens, enfant, lorsque je disais à mon père que je voulais quelque chose simplement parce que « j’en avais envie », cela le mettait en colère. Il me répondait : « On ne fait pas toujours ce qu’on veut ! »
Mon grand-père, quant à lui, a grandi dans un environnement religieux strict, presque sectaire, où le plaisir était mal vu. Il m’a raconté qu’enfant, il regardait en secret ses camarades jouer au football après l’école, car lui n’avait pas le droit de participer. Il observait, caché, avec une envie, un désir qu’il n’était pas autorisé à exprimer.
Ma mère aussi se souvient qu’on lui interdisait d’aller au cinéma sous prétexte que si Dieu revenait sur Terre pendant qu’elle était dans la salle, Il ne la prendrait pas avec Lui.
En d’autres termes, s’amuser, prendre du plaisir, suivre son désir, c’était mal !
Alors que je donnais un massage, j’ai demandé à mon client comment il souhaitait être touché, quel type de toucher il préférait. Sa réponse a été, comme dans la majorité des cas : « Je vous fais confiance ».
Parfois la réponse est : « Comme vous voulez », voire, avec une honnêteté étonnée : « Je n’en ai aucune idée… ». Cette incapacité à savoir ce que l’on veut révèle à quel point notre connexion à nos désirs est fragilisée.
Dans de nombreuses sociétés, les mots « envie », « désir » et « plaisir » sont imprégnés de honte. Comme si ces mots étaient synonymes de péché.
Non seulement il est difficile de savoir ce que nous désirons vraiment, mais il est aussi souvent compliqué d’exprimer nos désirs. Cela peut être dû à la honte, bien sûr, mais aussi à la peur du jugement. Nous vivons dans un monde où certaines formes de désirs sont plus acceptées que d’autres, selon les normes culturelles, religieuses et morales. Cette pression nous pousse parfois à réprimer nos désirs, qu’il s’agisse de désirs amoureux, d’aspirations professionnelles peu conventionnelles, ou même de désirs matériels jugés superficiels. La culpabilité et les pensées limitantes sont également des freins important : « Je ne le mérite pas. » « Je n’en suis pas capable.» « Pour qui je me prends ? »
Mais finalement, qu’est-ce que c’est, le désir ?
Le désir est un moteur puissant qui vise la satisfaction et le plaisir. Il nous pousse en avant, nous inspire, nous donne parfois des ailes. Quand nous faisons quelque chose parce que cela nous procure du plaisir, que ce soit dans notre travail, dans nos relations sociales, ou simplement pour nous-mêmes, le résultat est bien différent de celui obtenu lorsque nous agissons par obligation ou à contrecœur.
Le désir peut être une aspiration profonde, une envie irrésistible, ou encore un besoin inassouvi. Si nous en avons pleinement conscience, il devient une force qui nous met en mouvement, nous pousse vers nous-mêmes, vers une meilleure compréhension de qui nous sommes.

Osez son désir
Et si nous changions de perspective ? Si nous osions remettre en question les croyances et les limites qui nous ont été inculquées par notre éducation, notre culture ou la société ? Et si nous écoutions cette petite voix intérieure qui murmure nos véritables désirs ? Si nous nous demandions honnêtement : « De quoi ai-je réellement envie ? Qu’est-ce que je désire profondément pour ma vie ou pour ma journée, pour moi-même ? »
Et si j’osais exprimer mes désirs ? Si je me donnais la liberté de demander ce que je veux, d’affirmer mes envies ? Bien sûr, cela implique une part de vulnérabilité, car l’autre peut dire non. Mais accepter cette vulnérabilité, c’est paradoxalement se réapproprier son pouvoir.
Personnellement, je trouve extrêmement libérateur d’être honnête avec moi-même.
Interroger mes désirs me permet de faire un pas vers moi, de me considérer pleinement. Et oser me dévoiler à l’autre, admettre mes désirs, c’est aussi un acte de courage. Cette vulnérabilité, loin de m’affaiblir, me rend plus libre. Que mes désirs soient exaucés ou non, le simple fait de les reconnaître et de leur accorder de la valeur me permet de retrouver ma liberté.

Suivre son désir nous emmène sur le chemin du plaisir…. Mais pourquoi est-ce si important d’aller là où se trouve notre plaisir ? Cela sera le thème de mon prochain post !
En attendant, je vous invite à écouter le podcast de l’incroyable Alexandra, mon amie tantrika ! Tous les épisodes de « Vulvées » sont passionnants, captivants, parfois hilarants et elle a dédié l’été dernier au thème du désir !
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